Suivre sa vraie nature: assumer l’espace qu’on occupe avec Kiara Blanchette

Kiara Blanchette est une force de la nature. C’est ce qu’on retient de notre bref entretien avec elle. Cette femme vibrante a plus de projets entrepreneuriaux à son actif qu’on peut en compter. Et le plus fascinant dans tout ça? La variété des domaines dans lesquels elle a su créer sa place.

Sa première incursion dans le monde des affaires remonte à ses 18 ans, au moment où elle a décidé de fonder un blogue dédié à des portraits de femmes inspirantes et badass. Après avoir écrit plus de 400 de ces portraits, c’est au tour de Kiara d’avoir le sien.

Jamais trop tôt, jamais trop tard

Kiara est une personne créative. C’est le fil conducteur derrière tous ses projets. « Pour moi, ce serait plus difficile de ne pas m’exprimer que de laisser libre cours à ma créativité. Quand je crée, quand j’écris, je me sens complètement connectée à ma vraie nature. Ça me vient naturellement, je partage publiquement plusieurs facettes de ma vie, mais c’est aussi parce que je suis arrivée à créer autour de moi une communauté qui m’accepte telle que je suis.»

Aujourd’hui, Kiara est créatrice de contenu, experte en produits de beauté, hôte de soirées de poésie et de podcasts, journaliste à la pige, mannequin, humoriste et bien plus. Mais avant tout, elle est auteure. Poète. « Je ne ferai peut-être pas toujours de contenu pour les réseaux sociaux, mais l’écriture fera toujours partie de moi. Plus jeune, je m’étais fixé l’objectif de publier mon premier livre avant mes 18 ans. C’est finalement arrivé le jour de ma fête. 6 ans plus tard, mon 3e titre sera bientôt disponible.»

L’écriture l’accompagne de plusieurs autres manières. Il y a quelques années, Kiara a fondé un blogue, Pur Opulence. Comme beaucoup d’autres à cette époque, nous direz-vous. Sauf que le sien s’est rapidement transformé en véritable média employant, au sommet de sa gloire, une 50ène de rédactrices.

Se donner le droit de boucler la boucle

Initialement dédié à des portraits de femmes de tête, son site a pris un tournant lifestyle et beauté au fil des rencontres de Kiara avec d’autres blogueuses. « Au début, je ne voulais pas créer du contenu qui parlait de moi. Je me disais que personne ne s’y intéresserait. J’avais une passion pour les produits de beauté et les soins, mais c’est quelque chose que je gardais pour moi. En éditant les articles de mes collaboratrices, j’en ai appris plus sur cet univers. Éventuellement, j’ai aussi commencé à recevoir des colis PR. Plutôt que de tout garder, j’ai construit derrière mon blogue un magasin nommé The Editor’s Closet. Mes collaboratrices pouvaient s’y connecter et choisir gratuitement trois produits pour ensuite écrire un article à leur sujet. Un mini centre de distribution connectant les marques aux créateurs.»

Kiara avait alors 19 ans, un emploi à temps plein et ses études en gestion d’entreprise, en plus de Pur Opulence. « Éventuellement, le blogue m’a brûlée. J’ai décidé de le fermer même s’il avait du succès. C’est à ce moment que je me suis tournée davantage vers les réseaux sociaux. J’ai tranquillement vu qu’une communauté se construisait autour mon contenu. Les gens s’intéressaient à la manière dont je vivais ma vie.»

Être soi-même, que ça plaise ou non

« Je ne me suis jamais questionnée sur le fait de partager ma vie de manière authentique en ligne. Que je sois heureuse, triste, seule ou bien entourée, je veux montrer qu’il existe différentes manières de vivre une vie satisfaisante malgré tout. C’est une relation bidirectionnelle. Quand je partage des choses difficiles, je reçois énormément de soutien. Et j’ai la chance d’aider d’autres personnes. Savoir qu’en étant ouverte au sujet de ma rupture j’ai aidé d’autres personnes à traverser la leur, ça vaut tout l’or du monde.»

Kiara garde cette même transparence dans toutes les sphères de sa vie. Elle se donne le droit d’essayer des choses différentes et de laisser ses passions suivre leur cours. On a souvent tendance à mettre les gens dans des boîtes – surtout en ligne. Quelques secondes et glissements de pouces suffisent pour solidifier notre impression d’une personne. Alors qu’on est tous des êtres complexes aux multiples facettes.

Se donner de la grâce et prendre sa place

On peut facilement voir comment passer d’une boîte à l’autre, du mannequinat à la poésie, de l’influence à l’entrepreneuriat, peut causer des frictions. Et tous n’ont pas l’audace de le faire. «Quand j’arrive dans un nouvel espace, quand je décide d’essayer quelque chose de différent, je sens parfois du jugement. Je ne suis pas toujours prise au sérieux. Il y a six mois, j’ai commencé à faire du stand up. J’ai parfois l’impression de ne pas être à ma place. Mais je crois que c’est essentiel de tailler sa place malgré le jugement.»

«Je laisse ma passion me guider. Je laisse ma nature prendre le volant. Je sais à quel point je travaille fort et je sais ce que je vaux. Pour me juger, les gens doivent discréditer tous les efforts que j’investis et les choses que j’accomplis. Comment est-ce que je pourrais prendre leur opinion au sérieux?»

Comprendre cette leçon, avoir autant confiance en la légitimité de sa nature, c’est déjà impressionnant. Kiara pousse plus loin en s’assurant que d’autres puissent aussi vivre leur passion. «Depuis quatre ans, j’organise chaque mois une soirée de poésie. Je voulais créer un safe space dans lequel n’importe qui peut trouver le courage de monter sur scène. Que tu sois poète acclamé, ou que tu n’aies jamais touché à un micro de ta vie, tu as ta place avec nous. Et surtout, tu as droit à l’erreur.»

«Il y a quelques années, j’étais insécure et très dure envers moi-même. Je croyais que pour être une bonne personne, je devais repousser mes limites. Être parfaite. Depuis, j’ai appris à lâcher prise et à être douce avec moi-même. Je suis à mon meilleur quand je suis bienveillante avec moi-même et c’est suffisant. C’est de là que vient ma confiance.»

Son conseil? «Apprends à te connaître. Prends le temps de t’arrêter, de laisser le bruit constant de la vie s’atténuer. Creuse, explore. Puis oublie le reste. Si tu sais que tu es une bonne personne, si tu vis l’expression la plus honnête de ta nature, c’est amplement suffisant. On va plus loin quand on s’accorde de la compassion. Malgré tout, certaines personnes t’aimeront, d’autres non. C’est la vie. Deal with it and move on

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